Être ou Aider ?

Sagesse d’une grand-mère Samaùma de 750 ans

Bonjour chère Communauté Culture d'Empathie !

Voici mon dernier texte à partir du Brésil ! Retour à la maison bientôt ! DE BEAUX PROGRAMMES cet été; Camp Nature pour jeunes de 13 à 17 ans en août, la Retraite Communautaire du 17 au 21 juillet…et une mini-quête pour jeunes de 16 à 25 ans en juin (m'écrire pour en savoir plus). Voici le texte ! Bonne lecture ! Veuillez partager et écrire vos commentaires et réflexions sous la publication SVP!

Être ou Aider - sagesse d'une grand-mère Samuama

Des prises de conscience et des apprentissages formidables surgissent lorsque nous sommes en contact avec des ancêtres. J’ai eu la chance d’aller visiter avec ma famille des aïeux et aïeules de la forêt amazonienne. Ces arbres ancêtres, qui ont entre 400 et 800 ans sont toujours debout et vivants dans certaines parties protégées de la forêt amazonienne brésilienne. C’est un privilège gigantesque de visiter ces arbres immenses et témoins des temps passés. L’amour que l’on ressent en rencontrant ces êtres nous a porté à émettre des cris, à verser des larmes, à simplement être éblouis ,bouche bée et émus.

J’ai eu la chance de recevoir plusieurs enseignements de ces arbres pendant notre journée avec eux. Je vais partager en particulier une prise de conscience sur la notion de relation qui me fut inspirée par l’observation et l’osmose vécues avec eux et leurs médecine. Ces arbres dans leur communauté sont en relation de mutualité, de complémentarité, de présence, de fraternité et de sororité avec le reste de la forêt. J’ai compris que dans un milieu en équilibre, que ce soit une forêt ou une communauté humaine, ce n’est pas en premier lieu la notion d’aide ou de guérison qui est importante. Ce qui est primordial, c’est la relation d’égale à égale peu importe la forme ou taille. Dans ce contexte, notion de régénération ; que l’on donne et que l’on reçoit est pleinement existante. Ce n’est pas à un arbre ou animal de donner ou prendre plus au reste de la forêt que d’autres végétaux ou animaux. Dans une forêt en santé, la notion d’amitié, de mutualité, de cohabitation, d’échange apporte un équilibre. Et la communauté humaine elle ?

De multiples traumatisme et dysfonction atteignent les humains depuis des millénaire. Et encore davantage je crois depuis le début de la colonisation. Et dans ces sociétés, avec les individus si blessés, déséquilibrés, en manque de sens et de joie, la notion de guérison, devient très importante. Nous sommes tous brisés à un certain point par les drames de nos existences. Ce sont ces déséquilibres qui apportent ce grand besoin de guérison et d’aide extérieure. C’est ce qui fait que plusieurs humains prennent le rôle de guérisseur, d’aidant et même parfois de sauveur ( j’en sais quelque chose !). Et il est tout à fait louable et nécessaire dans certaines situations de jouer ce rôle. Dans certains cas, nous avons besoin d’aide; d’une épaule, d’une oreille attentive, de présence, de médecine.

Cependant si l’on pense au 50, 100, 200,500 prochaines années de vie sur terre et de l’humanité, il est peut-être important que l’on se rappelle l’importance d’être ensemble en présence et en connexion réelle au quotidien comme source de guérison. Que même dans nos sociétés humaines,un équilibre pourrait ressembler à une forêt en santé où il y a réellement une complémentarité et une mutualité. Dans laquelle chaque personne est l’acteur premier de;

• sa connexion à soi et aux autres;

• de sa guérison

• et contribue à la communauté tous ses cadeaux authentiques avec lesquels iel est né.e

Si chaque personne dans nos sociétés peut contribuer ses talents, sa créativité innée et unique, sa voix et son authenticité, cela est la fondation solide d’individus, de communautés et de sociétés beaucoup plus épanouies et heureuse.

À l’époque de changements nécessaires et de transformations socioéconomiques et socio-écologiques si nécessaires il faut mettre de l’avant l’importance de la connexion comme remède au mal-être humain.

J’ai terminé ma visite les arbres Aînés Samaùma en me couchant sur une des racines de la Grand-mère Vovo. J’ai reçu son inspiration, toute son énergie de guérison, de force et je vais l’utiliser pour tenter de me souvenir de la magie de la vie et de tout le potentiel que j’ai en moi pour la Relation: pour la connexion et la présence.